Fracture isolée du trapèze : à propos d’un cas et revue de la littérature - 13/12/24
Résumé |
Les fractures isolées du trapèze sont rares, elles représentent 3 % des fractures des os du carpe et peuvent passer inaperçues. Elles sont souvent associées à d’autres fractures de la main et du poignet, notamment la fracture de Bennett. Le mécanisme demeure mal connu, le diagnostic peut être difficile. L’objectif de notre travail était de mettre l’accent sur l’importance de l’examen clinique qui doit être minutieux et des incidences radiologiques spécifiques. La tomodensitométrie (TDM) doit être réalisée au moindre doute. Mal traitées, ces fractures peuvent être à l’origine de séquelles douloureuses au niveau de l’articulation trapézo-métacarpienne à type de rhizarthrose invalidante.
Homme âgé de 23 ans, victime d’une chute sur le poignet droit en extension. À l’examen, il présentait un œdème et une douleur dans la région thénarienne droite, une impotence fonctionnelle totale du pouce droit. Le diagnostic a été posé sur une radiographie de la main. Le traitement a été chirurgical avec réduction de la fracture et stabilisation par brochage.
La fracture a consolidé, sans complication, après six semaines et le patient a repris son travail après trois mois et ne présentait pas de douleurs à la mobilisation du pouce, ni de perte de force.
Les fractures isolées du trapèze restent rares, ou plutôt souvent méconnues. Les lésions associées sont celles de la colonne du pouce notamment la fracture de Bennett. Les radiographies simples sont peu performantes pour le diagnostic des fractures du trapèze du fait du chevauchement radiologique avec le trapézoïde. L’incidence spécifique de Kapandji de face et de profil, montre mieux le corps du trapèze et la base du premier métacarpien. La tomodensitométrie permet un diagnostic précis de ces fractures. Comme pour toute fracture articulaire, la réduction anatomique est de règle. Le traitement orthopédique donne de bons résultats pour les fractures isolées et non déplacées du trapèze. En cas de déplacement ou d’association à d’autres fractures du pouce, le traitement chirurgical s’impose et nécessite une réduction anatomique. L’ostéosynthèse peut faire appel à de fines broches de Kirschner, ou à un vissage. La trapézectomie peut être envisagée dans les fractures comminutives.
La fracture isolée du trapèze est très rare en traumatologie. Sa suspicion doit conduire à des investigations paracliniques plus poussées, car négligée, elle peut être à l’origine de séquelles douloureuses au niveau de l’articulation trapézo-métacarpienne avec un retentissement important sur l’activité quotidienne.
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Vol 43 - N° 6
Article 101940- décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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